Due au bon accueil qui a reçu l’exposition IGUMDAN de l’artiste plasticien amazigh, Khalid Assalami, de la part du public de Grenade, la période d’exposition se prolonge jusqu’au 13 mai.

L’exposition IGUMDAN inaugurée le 7 avril se prolonge jusqu’au 13 mai. La Fondation Euro-Arabe présente l’exposition de l’artiste plasticien Khalid Assallami, qui expose ses nouvelles créations, héritage des traditions séculaires qui émergent de la recherche dans la tradition des signes et symboles amazigh.

Les œuvres que présente Assallami à la Fondation Euro-Arabe, représentent des interrogations sur le corps humain et sur sa face cachée. Des interrogations sur le féminin et le masculin dans leur intimité, et qui abordent le spectateur qui s’approche de son œuvre.

 L’exposition pourra être visitée à la Fondation Euro-Arabe, du 7 au 29 avril, du lundi au jeudi, de 9h à 14h et de 17h à 20h, et les vendredis en matinée.

L’auteur et son oeuvre

KHALID ASSALLAMI

Artiste plasticien, né à Agadir ( Maroc ), sa passion pour l’art connait ses débuts au sein de sa famille Mourabih, connue dans le milieu de la peinture et du théatre, et consacrée cinématographiquement.

Comme dirait Hassan Bikich, les œuvres que présente cet artiste amazigh à Grenade sont réalisées avec ses matériaux préférés, le bois, le fer et la terre. Matériaux naturels et vivants à travers desquels il essaye de conserver cet art traditionnel dont la femme amazigh détient le secret et qui tend aujourd’hui à se perdre, dû à l’exode, d’une part, et au développement d’une économie moderne peu favorable au maintien de cet art authentique, de l’autre.

Cet œuvre évoque aussi l’identité amazighe qui réclame un sursaut d’orgueil et de réconciliation.

Le bois, le fer et la terre sont des outils de travail et de communication avec autrui, dans un monde où l’être humain tend vers la sauvegarde de l’environnement et la survie du patrimoine des peuples autochtone. Sur ces supports, Assallami découpe, sculpte, grave, peint, assemble, patine, fragmente et restaure.

L’exposition

IGUMDAN - Renaissance d’un mythe partagé

Igumdan ou deux rives, est le scénario de multiples naissances. L’histoire de ce bassin méditerranéen a contribuée  énormément au progrès de l’humanité, à la création, à la domination et à l’émancipation de la pensée.

Des deux côtés d’une rivière ou d’un bassin, les berbères cultivaient des champs divers avec beaucoup de soins et de sérénité. Pour nous igumdan est un symbole de fertilité et de diversité.

L’Andalousie est un exemple réussi de ce transfert harmonieux signé par des mains créatives venues du Maghreb.

Le fond de la pensée amazigh est resté lié à la terre, à l’histoire des anciens.

Cette culture, cette langue, ces mythes, tous ces symboles et ces valeurs esthétiques sont enfouis dans l’aptitude, le comportement, la façon de vivre et de se communiquer.

Ce qui est incontestable est la disparition des grandes mythologies qu’on ne connaitra pas par faute de documents écrits, et c’est ce qui se passe avec la mythologie berbère qui depuis toujours s’est transmise oralement et qui s’est perdue peu à peu, surtout après l’arrivée de l’Islam.

L’idée de ce plateau artistique venu du sud est de donner un souffle, une vie à cette mythologie et à ces croyances berbères qui ont toujours influencées et ont été influencées par les autres croyances des peuples voisins.

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